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1990, UNE VICTOIRE HISTOIRE

Dernière mise à jour : 19 déc. 2024









Auteur : Non déterminé

Année : 1990

Type : Photographie

Genre : photojournalisme

Cameroun 1 - 0 Argentine, Coupe du monde de football 1990, match d’ouverture, 2ème mi-temps, 66min.09 sec.

Source des images : https:// fr.fifa.com/news/tout-est-dans-tete-1055350 




Le 08 juin 1990 au stade San Siro de Milan en Italie devant 73.780 spectateurs, l’équipe de football du Cameroun conduite par Valeri NEPOMNYASHCHI met à terre un géant. Sous une pression énorme contre l’équipe d’Argentine de Diego Armando MARADONA, l’un des meilleurs joueurs au monde à l’époque, à 09 contre 11, après une faute commise sur Cyrille MAKANAKY dossard 20 de l’équipe du Cameroun, à la 66ème minute et 09 secondes de la deuxième mi-temps, quelques sondes après le remplacement de Louis Paul MFEDE numéro 10 par Thomas LIBIH qui porte le dossard 15, François OMAM BIYIK, marque le but de la victoire qui marquera à jamais l’histoire du football camerounais et mondiale. Ce coup de tête à 2,96[1] m du sol comme le montre cette image, est un écho à l’histoire de David contre Goliath. Cette image iconique qui a fait le tour du monde, relate la victoire qui a donné du zèle aux Lions Indomptables du Cameroun jusqu’en quart de final du mondial de 1990. Le Cameroun devient ainsi la première équipe africaine à atteindre ce stade de la compétition. C’est donc un devoir de mémoire de préserver cette photo qui au-delà de son contexte historique présente des caractéristiques esthétiques certaines.

 

De type photojournalisme[2], Composée de trois plans dans un format paysage, on voit au troisième plan des gradins remplis de spectateurs, trois footballeurs au premier plan. Un, de type afro en l’air, à plus d’un mètre de la pelouse verte, au troisième tiers vertical haut et central, à gauche du tableau, vêtu aux couleurs du Cameroun et des godasses noires. Il est dans une posture dynamique qui traduit un coup de tête sur le ballon à environ un mètre de sa tête. Cette image présente un angle de vue centrale dont la profondeur de champ indique une mise au point est centrée sur Omam BIYICK.


Au tiers bas et central de l’extrême gauche, un homme brun, de race blanche sous les pieds du footballeur noir est vêtu des couleurs de l’argentine, les yeux rivés sur le ballon en vol tentent d’empêcher ce qui est en train de se produire. Au second plan, dans au tiers vertical bas et central de l’extrême droite, deux autres footballeurs argentins aux couleurs argentines au sol à l’extrême droite. L’un est au pas de course et l’autre dans une posture qui rappelle le mouvement contrapposto du célèbre sculpteur grec Polyclète au 5ème siècle av. J.C dans son traité le Canon aujourd’hui perdu. Tous deux ont les yeux absorbés par la scène qui se passe en l’air. Le second plan montre en flou, un autre footballeur argentin derrière qui se dresse des pancartes publicitaires et la lumière horizontale du soleil qui, divise en trois groupes de spectateurs. Elle forme ainsi trois bandes de spectateurs met en valeur les deux premiers plans. Traversée par deux lignes perpendiculaires au centre, cette composition triangulaire est révélatrice des tensions et de l’ascension fulgurante que prendra l’équipe de football du Cameroun. On remarque dans cette photographie une vraie maîtrise de la composition, l’équilibre des couleurs pastel est tout à fait remarquable et le sujet est beigné dans une atmosphère aux tons bleus et verts rendus par la pelouse, les maillots des joueurs mais aussi par les impressions de couleurs pointillistes sur les spectateurs. La focale ou la mise au point est réglée nette sur l’action en l’air et de ce fait, l’attention de l’œil est immédiatement focalisée sur l’action en l’air et son environnement proche. Le temps d’exposition correspond à une ambiance d’après-midi et l’isométrie qui permet de régler la netteté des sujets en mouvement est à environ 1600. Le cadrage légèrement asymétrique à cause des mouvements de la scène traduit une très grande maîtrise technique de l’auteur de cette photographie et accentue le déséquilibre de force des deux équipes en faveur de l’argentine. On a une opposition entre la force brutale du coup de tête du camerounais et les regards inquiets des argentins ; accentuée par l’ambiance de la couleur complémentaire verte qui contraste l’avant et la ligne claire sur l’arrière-plan.

 

En tout état de cause, l’interprétation cette photo légendaire et historique de la victoire du Cameroun sur l’Argentine révèle deux valeurs fondamentales. La première est que, dans la vie, quelques soient les obstacles, qu’il tempête, qu’il neige, qu’il vente ou contre marais, ils peuvent être bravés avec volonté, discipline et travail. La deuxième est qu’il faut toujours célébrer chaque victoire, aussi petite soit-elle. Ce sont elles qui nous donnent l’énergie pour continuer. Même s’ils n’étaient même pas considérés comme des outsiders, Le parcours des Lions Indomptables du Cameroun lors de ce mondial illustre très bien ces deux vérités.



 Yves Xavier NDOUNDA NDONGO



 

[2] Sous la direction de Juliet Hacking, Tout sur la photo : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, éd. Flammarion, 2012

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